TL et TS et TES

LA MORALE, LE DEVOIR ET LE BONHEUR, LA LIBERTE, LA RELIGION

La Perception

Le Désir

Politique, Société, Etat, Justice, Droit & Liberté

Nature et Culture

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Histoire et l’interpretation

Le Travail et les Echanges

Le Travail 2

 LE VIVANT EST-IL UNE MACHINE ?

SARTRE – La Honte

BERGSON

HEGEL

Freud

Aristote

Solidarité

LA NOTION D’INCONSCIENT PSYCHIQUE EST-ELLE CONTRADICTOIRE ?

Le temps: l’existence

Hannah Arendt – le travail

La conscience, l’inconscient, le sujet

1-     LA CONSCIENCE REFLECHIE

A-   la conscience psychologique

B-    Le cogito cartésien

C-    La conscience et l’identité

2-     LA CONSCIENCE PHENOMENOLOGIQUE

A-   L’unité de la conscience (Kant )

B-    L’intentionnalité (Husserl)

C-    Conscience et existence (Merleau Ponty)

3-  L’INCONSCIENT

A-   L’inconscient c’est le corps

B-    L’inconscient Freudien

C-    La psychanalyse

INTRODUCTION

La conscience, du latin conscientia, peut être définie comme connaissance ou science partagée.

Lorsque cette connaissance est celle de soi même, comme intuition qu’a l’esprit de ses perceptions et de ses actes, on parlera de conscience psychologique ou immédiate.

Lorsque cette connaissance est le résultat d’un retour sur soi du sujet connaissant qui permet de le distinguer d’un objet à connaître, on parlera de conscience réfléchie.

Ces deux types de conscience nous renvoient à une intériorité et à une extériorité. Dans les deux cas, celui qui a conscience est un individu, un sujet qui a un corps, un vécu. Notre corps se trouve au milieu entre l’intériorité et l’extériorité. C’est ce que je sens et ce que je vis de manière immédiate et c’est aussi ce que les autres voient de moi. Comment définir mon identité entre cette conscience intime de soi et ce que je parais être ?

Pouvons nous dire que la conscience enveloppe le champ entier de la connaissance ou bien reste-t-il des zones d’ombre que l’individu ne peut pas connaître ?

Ces zones d’ombre sont elles liées au fait que je suis à la fois en moi et au monde ou bien sont elles le produit de ma conscience elle même ?

Si c’est le cas il faut admettre dans la conscience, une part d’inconscience. Comment définir cette part d’inconscience, est ce une dynamique psychologique ou bien est ce le corps ?

1 LA CONSCIENCE

A – La conscience psychologique

C’est la conscience immédiate, elle renvoie à l’intimité de l’individu, à l’intériorité. C’est la capacité à se rendre compte de ce qui se passe en soi et hors de soi. C’est aussi ce qui peut conduire au « solipsisme », la conviction selon laquelle il n’y a pas d’autre réalité que  ce que je produis moi même. En ce sens la conscience est sujet, elle n’est pas un élément passif mais elle est la source de la signification et de l’unité de la personne. C’est cette conviction qui habite le petit enfant et qu’il doit abandonner pour pouvoir dire « je ». Car prendre conscience de son monde intérieur, c’est se décentrer, vers le monde extérieur, les deux mondes se construisent en parallèle.

Aussi la conscience psychologique permet d’élaborer la conscience morale, la capacité de juger par soi même nos actions selon ce que nous en pensons au fond de nous même.

C’est la capacité de plus en plus fine d’analyser quelles sont les motivations réelles de nos actes. Aussi la conscience morale nous mène directement à la conscience réfléchie.

B – Le cogito Cartésien

Descartes, philosophe que vécut au 17ème siècle, est né en 1596 à la Haye. Il entre en 1606 au collège des Jésuites de la Flèche, une école très célèbre à cette époque. Il a droit en raison de sa santé fragile et de ses dons exceptionnels à un régime de faveur (il peut étudier au lit le matin … Il remettra en question le savoir qu’il reçut, seules les mathématiques trouveront grâce à ses yeux, « Je me plaisais surtout aux mathématiques, à cause de la certitude et de l’évidence de leurs raisons » écrira-t-il dans le Discours de la méthode.

Ces œuvres principales sont «  Le discours de la méthode » écrit en 1637, pour tous les individus « de bon sens » ou de « raison » ; il publie en 1641, « les méditations métaphysiques » et en 1649, « les passions de l’âme ». Il mourra en Suède en 1650, sa santé ne résistera pas aux rigueurs du climat.

Comme nous l’avons déjà vu, Descartes constitue le cogito ou le sujet universel à partir de la méthode du doute radical. Il pourra alors établir le savoir sur une base rigoureuse, selon l’ordre des raisons. L’homme peut construire la vérité par la présence de sa raison, sans référence à la théologie. La pensée est identifiée à la conscience, « l’âme est plus aisée à connaître que le corps » écrira-t-il dans la deuxième méditation. Pour Descartes, l’homme est âme, pensée consciente et corps, fragment de l’étendue. Tout ce qui échappe à la conscience, appartient au corps et s’explique par des mécanismes qui se déroulent dans l’espace.

Descartes propose une conception idéaliste du sujet. Le sujet qui pense est séparé du monde. D’un côté cette conception nous met face à un dilemme :

Nous avons conscience de notre corps nous pouvons donc affirmer l’existence de la pensée que nous formons de ce corps. Mais nous avons besoin de la garantie divine pour affirmer l’existence physique de notre corps.

Comment envisager ce rapport entre conscience et corps ?

Mais d’un autre côté la conception idéaliste Cartésienne nous permet de penser la liberté

Humaine. Pour développer l’activité de  connaître l’homme doit être distinct des choses.

S’il est le sujet de la connaissance c’est que c’est lui  qui la constitue, il est le sujet actif de cette construction du savoir. L’humain est libre de penser. Dans quelle mesure l’homme est-il libre ?

C-    La conscience et l’identité

Le projet de Descartes est de fonder le savoir sur une philosophie radicale. Par l’exercice du doute méthodique, Descartes se donne pour règle de rejeter tout ce qui n’est pas absolument certain et établit. Le moi pur est la seule certitude, c’est un sujet réduit de son existence psychologique et empirique. Pourtant comme le souligne David Hume, (écossais 18ème, enquête sur l’entendement humain)

l’idée du moi comme entité ayant  une unité et égale à soi même ne peut être une idée vraie puisque notre expérience est celle d’un flux incessant de sensations et d’émotions diverses. Pour Hume la source de nos connaissances est l’expérience c’est à dire nos sensations et nos passions. Mais comme celles ci sont changeantes nous ne pouvons y fonder  l’unité du moi mais au contraire sa pluralité et l’existence en soi même de différents moi : nous sommes condamnés au scepticisme.

L’identité de la conscience est fondée d’une manière idéale par Descartes mais c’est le monde qui nous échappe, cette identité est remise en cause par Hume il ne nous reste alors qu’un flux ininterrompu de sensations avec lesquelles il est impossible de fonder un savoir, pourtant les sciences ont fait des découvertes depuis Hume, lui donnant tors quant à son scepticisme absolu. Comment est-on sortis de cette impasse ?

II – LA CONSCIENCE PHENOMENOLOGIQUE

A- l’unité de la conscience

(E.Kant allemand ; CRP, CRPr, CFJ, 18ème)

E.Kant affirme la nécessité de l’unité de la conscience pour que soit fondée la possibilité d’une connaissance pure et a priori c’est à dire universelle et nécessaire. Ce je pense, se distingue de la conscience empirique définie par Hume qui nécessite la médiation des sensations.. C’est la condition qui rend possible la constitution d’un savoir universel et nécessaire c’est à dire scientifique. En ce sens c’est un acte immédiat, j’ai immédiatement conscience de moi même et de mon unité. Le projet de Kant est de fournir une Critique de la Raison de manière à éviter les écueils de l’idéalisme : le solipsisme de la subjectivité et de l’empirisme : le scepticisme qui nous fait même douter du fondement des sciences, puisqu’ on peut douter du fait que le soleil se lèvera demain étant donné que nous n’en avons pas eu l’expérience. On ne peut donc construire un savoir théorique car pour cela nous avons besoin de l’unité de la pensée, de l’universalité et de la nécessité. Pourtant critiquer le savoir c’est rester extérieur à celui ci, en spectateurs de nous mêmes, nous sommes comme le dit Kant les sujets transcendantaux de cette critique. Or l’histoire des progrès des sciences nous montre que nous avons continué à commettre des erreurs de jugement même en utilisant la démarche critique. Quelle perspective philosophique nous permettrait d’être plus lucides par rapport à nos efforts pour constituer des savoirs ?

B- L’intentionnalité

E. HUSSERL 1859-1938, allemand, mathématicien, puis philosophe, fonde la phénoménologie : recherches logiques, idée directrice pour une phénoménologie, méditations Cartésiennes).

Husserl reprend le projet Cartésien d’une Mathésis universalis , le projet d’une philosophie comme science rigoureuse, qui fonderait toutes les sciences.

Comme Descartes qui inaugure la philosophie du sujet, Husserl demande que l’on retourne à l’ego cogito, pour fonder la philosophie. On doit aussi douter méthodiquement des fausses évidences des sciences et de l’expérience, pour revenir au phénomène, aux choses mêmes, telles qu’elles se donnent à la conscience. C’est donc aussi par la mise en suspens de l’existence du monde que l’on accède à un moi réduit, c’est à dire transcendantal, qui s’oppose à l’attitude naturelle car le sujet méditant s’abstient de toute croyance existentielle à l’égard du monde. Le monde est mis entre parenthèse, mais on n’aboutit pas à un pur néant, à une séparation entre d’un côté un monde et de l’autre un sujet qui le pense, nos états vécus sont eux conservés. Nous nous découvrons consciences au terme de cette Epoché, nous sommes la source subjective de tous les savoirs objectifs, nous sommes toujours conscients de quelque chose. C’est ce qu’on nomme l’intentionnalité.

Dans le texte qui concerne la perception du cube, nous voyons le cube d’une façon continue, c’est ce que Husserl nomme l’horizon, le cube est une unité objective dans la multiplicité de ses aspects. Nous produisons donc une synthèse, qui n’est pas seulement unification de la diversité de nos sensations comme le disait Kant, mai c’est une synthèse temporelle, elle anticipe les savoirs et elle rappelle ses souvenirs. La conscience est temporalité, elle est continuité du passé et de l’avenir dans le présent. Si notre conscience fonde la continuité de nos expériences, elle le fait autrement que sur le mode de la connaissance, qui nous trouve sujets d’un monde objet de notre savoir comment comprendre cette nouvelle attitude ?

C- Conscience et existence

Maurice Merleau Ponty (philosophe français 1908-1961 phénoménologue et existentialiste ; phénoménologie de la perception, 1945 ; la structure de comportement 1942)

A partir de  la phénoménologie Husserlienne, M.M. Ponty, pense un existentialisme. C’est à dire que l’homme est un être au monde, il est en situation. Il n’est pas une chose parmi les autres, ou la résultante d’influences d’ordre physique ou sociales comme l’affirme l’attitude positiviste qui peut dériver des sciences. Comme l’a dit Descartes, pour connaître les choses, l’homme ne doit pas être lui même une chose, l’intentionnalité de la conscience signifie qu’il vise toutes choses sans demeurer dans aucunes. Cela ne veut pas dire qu’il soit séparé du monde, comme le présuppose l’attitude idéaliste et qu’il le constitue. La philosophie nouvelle, affirme que je suis la source absolue d’un rapport vécu au monde et non pensé. Dans ce rapport notre subjectivité ne se contemple pas dans l’attitude solipsiste, elle se dépasse. Nous  sommes engagés dans l’acte de percevoir comme dans l’histoire de nos sociétés et de nos cultures. Cet engagement définit l’existence et l’essentielle liberté des êtres humains.

Comment se définit cet engagement ?

Il est ambigu. Cette ambiguïté vient de notre condition paradoxale. Nous sommes invisiblement corps et pensée. Non pas corps connu du dehors par la science mais corps propre, vécu, du dedans. Qui participe au monde et à la conscience. Mais l’ambiguïté vient aussi de l’existence, car exister c’est choisir et donc refuser : « je suis un refus général d’être quoi que ce soit, accompagné en sous main d’une acceptation continuelle de telle forme d’être qualifiée »

Nous ne sommes jamais absolument déterminés, ni n’avons la possibilité d’un choix absolu.

Notre existence est caractérisée par la contingence et l’inachèvement. Nous naissons dans une situation historique, nous donnons un  sens à l’histoire mais c’est elle aussi qui nous propose ce sens. L’être humain est en situation d’échange entre l’existence générale de l’humain et l’existence individuelle. L’homme est un nœud de relations. C’est «  un sujet voué au monde. »

Pourtant cette situation se manifeste par l’intermédiaire de notre corps, des regards, des gestes, des attitudes corporelles montrent nos désirs intérieurs mais nous n’en sommes pas conscients. Comment définir ce type d’inconscience, avons nous des moments d’inattention ou bien y a-t-il en chacun de nous un instance inconsciente et active qui nous détermine à agir ?

III – L’INCONSCIENT

A-   L’inconscient c’est le corps

Avec Descartes l’homme a conscience de son corps comme d’une chose dans l’espace. Il produit des erreurs dans son effort pour connaître parce que de l’union qui le caractérise entre son esprit et son corps naît des pensées confuses. Il y a confusion entre l’ordre de l’idée et l’ordre de la matière. C’est un état de fait, il nous faut donc clarifier nos pensées de manière à les rendre distinctes les unes des autres, et donc hors de portée du doute pour être certains de produire un savoir véritable. Mais nous éprouvons des émotions et des passions, c’est un fait aussi et Descartes ne le nie pas mais elles viennent de l’impact mécanique de notre corps sur notre âme. Celle ci est affectée, dans le sens physique du mot c’est pourquoi elle produit des pensées inconscientes. C’est à dire des pensées qui n’ont pas de contenu spirituel mais matériel autant dire sans contenu. Ces pensées produisent l’angoisse et la peur mais nous pouvons venir à bout de cette situation en nous efforçant de substituer à ces images, d’autres images qui nous rassurent. Qui sont claires et distinctes. Ceci est donc une affaire de volonté. Pour dépasser l’état d’émotion et de passion qui caractérise l’inconscience, nous devons vouloir plus de clarté, de distinction, nous devons diriger notre attention vers ce qui nous assurera la tranquillité de l’âme.

Pourtant nous devons bien avouer que parfois malgré notre bonne volonté cela s’avère impossible pourquoi ?

B-    L’inconscient Freudien

Freud (1856-1939, médecin et psychiatre autrichien, fondateur de la psychanalyse. Introduction à la psychanalyse, la science des rêves, malaise dans la civilisation…)

Il annonce l’existence d’une entité inconsciente qui ne serait plus le résultat d’une séparation entre le corps et l’âme mais le produit de la conscience elle même. Pour Freud nous sommes en état d’inconscience parce que nous refoulons des désirs. Nous devons pour retrouver la lucidité qui nous permettra de diriger nos actions selon notre volonté,  pour retrouver notre conscience, analyser celle ci. Freud met en place une méthode psychanalytique, qui se base sur la faculté de se souvenir ou réminiscence. C’et par l’intermédiaire de l’analyse des rêves , des lapsus et de nos actes manqués que nous nous souviendrons des traumatismes anciens pour lesquels notre conscience a élaboré des défenses ou résistances dans le but de se protéger de ce qui l’a fait souffrir par le passé. Le ressouvenir peut produire la guérison. Cette modalité de la conscience, désigne une pluralité au sein de nous mêmes : le moi, le ça et le surmoi. Le moi est notre personne sociale telle que nous la connaissons et que les autres la perçoivent. Le ça est la somme de nos pulsions et le surmoi est le résultat de notre éducation il correspondrait à une conscience morale qui serait inflexible. Au milieu de cette tripartition de l’âme notre conscience aurait du mal à affirmer sa volonté. C’est pourquoi nous pouvons bien soupçonner que nous ne pouvons jamais entièrement savoir quelles sont les motivations de nos actes. La vision de Freud rejoint en un sens celle de la phénoménologie, qui affirme que si nous sommes libres, nous ne le sommes pourtant pas absolument puisque notre existence est entre-tissée au sein de relations qui nous dépassent. Freud par la pratique de la psychanalyse nous propose d’accepter de perdre le pouvoir que nous croyons avoir sur nous même, le désir de toute puissance ; pour accepter une certaine humilité. Aussi à la question de savoir si notre liberté n’est pas menacée par l’affirmation de l’existence d’un inconscient psychique, Freud répond qu’au contraire la psychanalyse nous rend plus libre. Mais ce n’est pas l’avis de tout le monde…

C – La psychanalyse

Freud, médecin spécialisé en psychiatrie infantile, développe un regard nouveau sur les troubles psychiques que ses pairs ne peuvent pas traiter.

Il suit les cours du Professeur Charcot à la Salpétrière à Paris, à la fin du XIXème siècle, pour approfondir ses connaissances en neurologie.

Après avoir suivi plusieurs patients, il décide d’analyser ses rêves, et de livrer au publie le fruit de son auto-analyse dans son oeuvre : De l’interprétation des rêves, en 1899. Cet ouvrage va révolutionner le regard que l’on porte sur le psychisme humain.

Contrairement au professeur Charcot, qui s’intéresse au traitement des cas d’hystérie par le recours à l’hypnose, Freud soutient la thèse selon laquelle les origines de ce trouble sont liés à des traumatismes qui remontent à la petite enfance. Ceux ci sont inconscients au malade et l’hypnose si elle peut aider à la révélation de ces traumatismes ne peut aider le malade à prendre en charge leur guérison. Si l’on veut privilégier l’autonomie du patient on doit l’aider à développer une prise de conscience de son problème. C’est pourquoi il préfèrera mettre en place une technique de libre conversation ou talking-cure qui aura pour but de permettre l’émergence des traumatismes refoulés.

1- La talking-cure ou libre association

Inspiré par les techniques de libre association utilisées par les écrivains surréalistes, Freud va développer une écoute du débit de parole du patient, lui demandant de ne mettre aucun frein à son désir de parler. Le psychanalyste a pour fonction de relever ce qui dans ce débit désigne des contradictions. Le patient doit alors revenir sur les points que relève le psychanalyste pour se remémorer les évènements traumatiques qui sont la cause de sa névrose. La névrose est un état psychique de contradiction intérieure qui provoque parfois une impossibilité d’agir chez les personnes affectées par ce trouble, pouvant aller jusqu’à la dépression. Cette technique nécessite la confiance du malade envers le médecin. Celle ci est favorisée par le transfert, ou amour du patient pour son médecin. C’est à dire que le patient transfère ou transpose ou projette ses désirs sur l’analyste et celui ci doit les lui renvoyer le plus clairement possible pour que le patient en prenne conscience. Le travail psychanalytique utilise aussi le recours à l’analyse des rêves.

2- L’analyse des rêves

Les rêves, et c’est une des plus grandes découvertes de Freud, expriment les évènements traumatiques de manière métaphorique. Cette expression se produit par la technique du déplacement, il existe dans notre psychisme une faculté d’exprimer les idées par des images, or on ne peut comprendre le sens des désirs inconscients qui essaient de s’exprimer dans le rêve que si l’on procède à une analyse qui dépasse le sens littéral des images vers un déplacement du sens qui s’apparente à celui qui se structure dans un rébus.

3- Le déterminisme psychique

Ces deux techniques d’approche d’une activité inconsciente présupposent un déterminisme psychique. C’est à dire que tous les phénomènes psychiques ont une cause que l’on peut connaître en faisant l’effort de retrouver la genèse de leur formation. On pourra donc comprendre les troubles psychiques occasionnés par la névrose en recherchant l’histoire de leur formation de la petite enfance à l’âge adulte.

4- La topologie de l’inconscient

Freud pense que sa découverte de l’inconscient est un fait majeur. Pourtant cette réalité avait déjà été perçue. Quelle est donc l’originalité de la pensée Freudienne ?

La  non conscience ne suffit pas à définir l’inconscient.

Tous les faits psychiques non conscients ne sont pas « inconscients pour Freud.

Nos souvenirs, nos savoirs, ne sont pas tous à la fois présents à notre conscience. Nous ne pourrions plus vivre si c’était le cas. Mais ils sont disponibles lorsque nous en avons besoin, cette masse d’information est ce que Freud nomme le PRECONSCIENT.

Sont inconscients, les souvenirs qui ne peuvent pas devenir conscients.

Ils sont REFOULES au même titre que les PULSIONS. L’inconscient est donc composé de souvenirs et de pulsions refoulées. Il est le résultat d’un conflit entre les entre des forces qui cherchent à se satisfaire et la personnalité globale qui s’y oppose. Les idées indésirables sont refoulées et afin qu’elles ne troublent plus la conscience, des RESISTANCES s’opposent à leur survenue. Mais une idée peut être refoulée cela ne veut pas dire qu’elle a été détruite ; elle continue à agir sous d’autres formes : c’est le retour du refoulé.

La position de Freud est originale parce que les pulsions ne sont pas des forces physiques que l’on pourrait maîtriser par la force de la volonté. Car pour faire preuve de volonté il faut connaître ce que l’on veut dépasser. Dire à un dépressif qu’il doit faire un effort pour aimer la vie ne sert à rien, si ce n’est à le faire culpabiliser. Il faut comprendre quelles sont les forces qui l’empêchent de trouver la vie belle.

L’espoir de Freud était de pouvoir situer dans le cerveau le lieu de l’activité inconsciente. Il n’y est jamais arrivé étant donné l’état de connaissances de la neurologie à son époque.

Il pensait que le psychisme était structuré en trois parties: le préconscient, le moi conscient et l’inconscient, puis il a introduit les trois instances psychiques bien connues: le moi, le ça et le surmoi..

5- les résultats de la révolution Freudienne.

Freud a mis en place un traitement thérapeutique qui est à l’origine du développement de techniques multiples encore aujourd’hui dans le monde entier. Il existe donc grâce à lui une autre manière de gérer les problèmes affectifs et émotionnels que celle proposée par la médecine allopathique c’est à dire qu’on n’est pas obligés d’avoir recours aux neuroleptiques pour traiter ces problèmes en cas de névrose. Cependant parfois un recours médicamenteux est nécessaire lorsque les dégâts occasionnés par ces névroses sont trop importants.

6- La critique de l’inconscient Freudien

Sartre, philosophe Français du XXème siècle, élève d’Alain, critique la théorie Freudienne de l’inconscient psychique. Pour lui si l’on peut dire que la conscience refoule certains désirs c’est donc bien que la conscience les connaît. Elle est capable de distinguer parmi les désirs ceux qui sont recevables et ceux qui ne le sont pas. Donc il n’existe pas de dynamique constituant des données inconscientes, il n’existe que la «  mauvaise foi » de ceux qui se complaisent dans le mensonge par rapport à eux mêmes. C’est à dire que l’on a du mal à assumer ses désirs et on invente une entité distincte du moi pour repousser son manque de volonté ou de responsabilité sur celle ci. Du coup on produit une scission au niveau du moi, on brise l’unité de la conscience pour fuir ses responsabilités. Cette brisure produit la perte de la liberté.

Freud répond à ses détracteurs que son hypothèse d’un inconscient psychique dynamique a infligé un des trois démentis à l’humanité. Le premier étant le résultat de la découverte de Copernic : la terre n’est pas au centre du monde. Le deuxième celui de Darwin, l’homme descend du singe, et Freud le troisième montre que le sujet ne peut se connaître que de manière lacunaire: «  le moi n’est pas maître dans sa maison

CONCLUSION

La conscience de soi est une donnée psychologique qui nous permet de nous constituer en tant que sujet de notre existence. Pourtant seul le cogito permet de prouver cette unité mais comme une réalité impersonnelle, la phénoménologie en posant la notion d’intentionnalité désigne le vécu des personnes et leur essentielle liberté. Liberté qui se comprend du milieu des relations qui tissent la vie sociale et historique de chacun. La pensée de l’existence d’une instance psychologique inconsciente au sein de notre conscience et qui ne demanderait qu’à être rendue consciente nous oriente vers une certaine humilité par  une prise de conscience de nos limites ce qui ne signifie pas que nous soyons esclaves de nos pulsions, bien que ce dernier point soit discutable et discuté.

7 réflexions au sujet de « TL et TS et TES »

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  2. Philo TL : TD résumé

    Diarra Jeanne :
    question: Notre vision du monde est elle conditionnée par la conscience ?
    Idée General: Notre conscience se façonne de manière différente selon notre vécu, qui nous donne donc une vision du monde et des sentiments différents.
    Texte Kant p. 26
    Mots clés : conscience, représentation, manière différente, vécu.

    Arin Elisabeth :
    question : La conscience est elle propre a l’homme ?
    Idée générale: Il y a des degrés de conscience, celle des hommes leur permet de connaître leurs actes, celle des animaux rime avec instinct.
    Texte Popper p. 33
    Mots clés : animaux, personnalité, apprend l’usage, mémoire, mémoire animal, conscience humaine supérieur.

    Chacon Julia :
    question : Avons nous totalement conscience de ce qui nous entoure ?
    Idée générale : La conscience que nous avons du monde qui nous entoure n’est pas le monde dans lequel notre corps évolue.
    Texte Leibniz p. 44
    Mots clés : perceptions, aperception, réflexion, nos organes l’âme et le corps, mémoire, entendre.

    Fauche Mathilde :
    Question générale : ?
    Idée générale : le lien entre ce qu’on ressent et la conscience est difficile à exprimer car on a d’un côté des émotions et de l’autre des mots tous relatifs à la mémoire.
    Texte Popper p.33
    Mots clés : réagir à un nom, le langage, théorie formulées, employer un mot, des personnes ont oubliés qui elles sont, leur mémoire n’a pas disparu.

    Brajeux Geli Mayeul :
    Question : La notion de conscience est elle seulement une notion
    Idée générale : La notion de conscience est à la base issue de la notion d’éducation, et non pas notre propre réflexion
    Texte Bergson p.26

    Van de weghe Claire :
    Question : ?
    Idée générale : Le rêve est la traduction de l’inconscient. Alors que distinguer la frontière entre le conscient et l’inconscient, c’est la prise de conscience.
    Texte Hegel p.32
    Mots clés : immédiatement, pense, l’Homme obtient cette conscience, représenter, connaître.

    Denegre Olivia :
    question : La conscience nous emmène t elle à faire de bonnes ou de mauvaises actions ?
    Idée générale : Une bonne éducation nous emmène à avoir conscience de faire de bonnes actions.
    Texte Marx et Engels p.33
    Mots clés : disent, imaginent, représente, homme, idéologie, existence.

    Metellus Meili :
    Question : Existe t il une seule conscience ?
    Idée générale : L’homme a une conscience propre selon chacun. Cependant, le degré de conscience dépend soit des pensées, soit des sentiments.
    Texte Bergson p.26
    Mots clés : mémoire, choix, création, esprit, anticipation de l’avenir.

  3. Envoyé le 18/09/2011 à 5:41

    Suite TL: TD

    Laurie polacsek:
    question : Est-ce que j’ai conscience de tout ce que je pense?

    Idée générale : La conscience doit nous permettre de contrôler nos pensées. Mais elle a peut-être aussi des limites qui entraveraient notre connaissance de nous-même.

    Texte : Nietzsche p.34

    Mots clefs : penser, ego, arbitraires, ne se connaissent pas eux-mêmes

  4. Question a propos de l’analyse de texte :

    1) Comment peut on douter des démonstrations scientifiques ?
    Descartes peut le faire car il est considérer comme un chercheur de son temps.
    2)Pourquoi la présentation de l’auteur se fait-elle dans toute l’analyse ?
    Pas obligatoire. Connaissance et theorie de l’auteur ne sont pas obligatoires.
    3) Pourquoi y a t-il des questions dans la transition ?
    Une transition peut avoir plusieurs différentes façons d’être : -Rappel sur la partie précédente et introduit la partie qui suit. -Une question qui interroge la partie précédente, la 2eme partie est une réponse a la question. C’est possible qu’il y est plusieurs questions dans la transition.
    Il est important de mettre une transition afin de montrer a l’examinateur que l’on sait on en est.
    4) Est ce que ça suffit d’évoquer le développement dans l’introduction ou il faut le rappeler a chaque fois ?
    Dans l’introduction il faut annoncer les grandes lignes. A chaque début de développement il faut se référer aux grandes lignes.
    5) Dans l’explication est il obligatoire de poser des questions ?
    Quand on pose des questions, cela évite la paraphrase, cela évite de recopier le texte et évite de faire des hors-sujets. De plus cela oblige a revenir au texte. Il vaut mieux poser des questions.
    6) Est ce qu’a la fin de l’année nous aurons acquit assez de connaissances ?
    Il faut beaucoup étudier, normalement c’est possible.
    7) La partie intérêt (II) est elle obligatoire ?
    Elle n’est pas obligatoire. Pas oblige de se formuler comme un intérêt. Il faut énoncer les enjeux a travers le problème.
    8) Doit on favoriser des phrases simples ou complexes ?
    C’est mieux de réduire la longueur des phrases et de les simplifier.
    9) Quelle est la longueur approximative de l’introduction, des parties et de la conclusion ?
    L’introduction doit être a peut près de 10 a 15 lignes. A chaque explication, il faut se forcer a écrire un petit paragraphe de 10 lignes.
    10) Est ce que il faut detailler la doctrine de l’auteur ?
    Ce que l’on a vu en cours est obligatoire.
    On peut utiliser « ce que nous allons faire » comme phrase.
    Il faut suivre l’ordre de l’argumentation.

  5. Debat:
    « Quels sont les conséquences du suicide ? »
    La question se pose car il y a un nombre accru de suicide entre 15 et 25 ans. Et personne ne sait quoi faire. Les équipes se sentent complètement impuissante et ont le sentiments d’échecs.
    Resultat: Le jeune qui a disparu n’est pas allé au bout de sa vie.
    Nous allons nous pencher sur les conséquences des gens sur le suicide.
    -La personne qui vient a se suicider pense que c’est une décision personnelle.
    -Il n’y a pas de communication entre les adultes et le jeune, il se retrouver seul avec ses pensées sombre.
    -Le suicide signifie que l’enfant a des problèmes ce qui amène une angoisse et le jeune n’a pas d’autre alternative.
    -Le jeune n’est pas conscient des conséquences, la cause: il n’y a pas de communication et une angoisse se crée.
    -La scolarité rentre aussi en compte, il y a trop de pressions.
    -C’est plus un problème se société. L’enfant n’a pas envie de galèrer toute sa vie. Les gens n’ont plus la foi.
    -L’acte de suicide est un acte égoïste, la personne qui fait ça ne pense pas a ses parents qui vont le prendre comme un échec.
    -Les parents ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre le suicide. Ce n’est pas une incapacité mais un refus a comprendre.
    -C’est egoiste de forcer quelqu’un qui n’a pas envie de vivre, c’est le forcer a vivre.
    -nous sommes tous psychologiquement diffèrent, la dépression est du a l’environnement, il y a beaucoup de choses qui donnent envie de se suicider. Les gens cachent qu’ils sont mal.
    -Les medias favorisent le passage a l’acte
    -Avant, la famille était plus groupe. Il y avait la religion. Aujourd’hui nous attendons plus de la vie, nous sommes pousses a désirer de nouvelle chose= insatisfaction permanente.
    -Il y a la perte du vrai ami, nous sommes entoure mais en fait nous sommes seul.
    -Il n’y a plus vraiment de communication face a face.
    – Nous sommes enfermes dans un moule, nous sommes tous pareil, nous n’avons pas l’impression d’exister.
    -Il n’y a plus de valeur. Nous sommes forces a acheter des choses sans valeur, superficiel. Nous ne sommes pas conscient que nous sommes manipules.
    La société de consommation crée des besoins, il y a aussi la pression a faire des études mais au final il n’y a pas de travail, il y a aussi le sentiment d’impuissance.

  6. Compte rendu de la dissertation « La question qui suis je admet elle une réponse exacte ? »
    Questions:
    1) Pourquoi la réponse est elle oui ou non ?
    2) Pas possible de faire la troisième partie, elle est trop dure.
    3) Est ce qu’on doit écrire les titres ? Ou doit on les introduire ?
    4) Ou est le paradoxe ?

    Réponses:
    1) Le travail de dissertation est la pour éviter de répondre par oui et par non et pour produire une réponse nuance, c’est a dire qu’elle se développe tout le long de travail autour des distinctions conceptuelles qui sont mis en oeuvre dans la dissertation.

    2) Nous sommes au début de l’année et nous apprendrons petit a petit. La 3eme parti est une synthèse, elle tranche le « oui mais non », c’est une discussion. C’est le questionnement de la possibilité. C’est une prise de recul philosophique.
    Il faut trouver comment sortir de la contradiction.

    3) Il ne faut pas écrire les titres. il vaut mieux les introduire dans des phrases.

    4) Le paradoxe : -L’identité administrative et l’identité personnel = en contradiction
    -la stabilite et le changement.

    • Résumé de la discussion
      TS le 01/02/13

      Les craintes face aux nouvelles technologies sont elles justifiées?

      Elles ne sont pas justifiées car il y a plus de d’avantages que de désavantages. Par exemple, les progrès exponentiels dans le domaine de la santé.
      Mais elles peuvent aussi se justifier, avec les jeunes NOLIFE, phénomène récent entrainé par le réalisme exceptionnel des derniers jeux vidéos en ligne ( multijoueurs ).
      Le réseau de communication à distance est devenu indispensable, nous devons accepter le mauvais pour le bon.
      Les risques d’espionnage et de violation de la vie privée augmente, par exemple, avec des sites d’échange social comme Facebook*.
      Il y a des avantages non négligeables dans la vie de tous les jours:grâce aux progrès techniques, les tâches quotidiennes demandes moins de temps et d’efforts. On peut plus de consacrer à sa famille et à ses passions!
      Mais la robotisation entraine une perte d’emplois!
      Il faudra toujours des Homme pour les contrôler.
      Certains traitements ont des effets secondaires et les jeux vidéos ont remplacés les livres.
      Cependant, les progrès médicaux ont augmentés les conditions et l’espérance de vie. Baisse des cancers grâce aux nouveaux traitements ( chimiothérapie ).
      Les nouvelles technologies permettent de connaître les maladies dans le monde et de mieux les appréhender.

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